Note n°083 – Contre-feu

En matière de communication, le passeur a face à lui la puissance des médias installés et parties intégrantes du système à transformer (il n’y a pas d’indépendance des médias vis-à-vis du système, ils font partie du système et sont contraints par lui).

Le passeur doit chercher à utiliser les médias de masse tout en étant conscient des limites de la portée de son discours dans ces caisses de résonance au service du système à transformer.

Dans les projets de transformation, le passeur ne doit pas négliger la puissance du bruit qui court, de la rumeur et des récits qui naissent au café du commerce ou à la sortie d’une réunion publique. Le projet de transformation peut en être victime, le passeur lui-même en faire les frais (voir note n° 76 « Bouc émissaire »).

Le passeur navigue alors entre tous les canaux de communication et il a à construire, en lien avec le leader contextuel, une stratégie de communication empreinte de paradoxes et parfois de signaux contraires.

Pour garder la foi, le passeur peut s’appuyer sur sa communauté de valeurs telle que la décrit Patrick Samama dans une démarche qu’il nomme la communication symbiotique. Cette démarche de communication s’inscrit dans le même paradigme que celui de la théorie de l’économie symbiotique élaborée par Isabelle Delannoy.