Note n°107 – Hacking

Les systèmes socioéconomiques modernes sont construits avec des socles de règles de plus en plus importants, destinés à nous protéger et qui tendent à annihiler toute tentative de changement (voir note n° 56 « Homéostasie »).

Celui qui porte la mission de changer un système socioéconomique n’a pas d’autre choix que d’agir sur les règles et les mécanismes qui visent à maintenir cet état d’équilibre, ce qui peut s’assimiler à un hacking.

Son défi est d’injecter le « virus du changement » pour progressivement créer de nouvelles fondations qui, si elles sont acceptées par le système, deviennent à leur tour des nouvelles règles. Nouvelles règles qui permettront de cranter les changements pour limiter le risque d’un retour arrière.

Le passeur doit trouver des astuces pour trouver des failles dans les règles établies en limitant son propre risque et, en même temps, il doit veiller à l’émergence et l’ancrage de nouvelles règles pour que les acteurs du système rentrent dans le nouveau rang en construction.

Les situations deviennent parfois kafkaïennes amenant le passeur à contourner des règles que le leader contextuel est chargé de faire respecter tout en servant les intérêts collectifs de la transformation que le leader contextuel gouverne (voir note n° 42 « le binôme de la transformation »).

Dans le monde des entreprises émerge la notion du « Corporate Hacking » ou de « Makestorming ».